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Droit d’auteur et collection d’art – Pierre Louis DAUZIER – Peggy GUGGENHEIM

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Droit d’auteur et collection d’art – Pierre Louis DAUZIER – ARAVOCAT

Esprit, es-tu là ? Pas pour la cour d’appel de Paris, qui a débouté, mercredi 23 septembre, les descendants de Peggy Guggenheim de leur action devant la justice française contre la Fondation Solomon Guggenheim, qui administre à Venise la collection de leur ancêtre. Le 19 mai, la cour d’appel avait entendu la plainte de certains des descendants de celle qui fut une des plus surprenantes collectionneuses du XXe siècle, Peggy Guggenheim (1898-1979). Ils estiment que les œuvres qu’elle avait réunies dans le Palazzo Venier dei Leoni, à Venise, forment un tout, et que la Fondation Solomon R. Guggenheim, qui gère les lieux depuis la mort de Peggy (elle lui a fait don du palais en 1970 et de la collection en 1976) en a dénaturé l’esprit. Entre un tiers et la moitié des 326 œuvres sont exposées selon les saisons. Le jardin a été modifié et une cafétéria ouverte. Le palais de Peggy, reflet de son goût et de celui d’une époque, est devenu, selon eux, la banale extension d’un musée américain, alors qu’ils y voient une œuvre en soi. Me Olivier Morice, pour les plaignants, et Me Christophe Perchet, pour le Guggenheim, avaient eu à débattre de l’autorité de la chose jugée. La cause avait en effet été déjà plaidée en 1994, donnant raison à la fondation américaine. Un accord amiable était ensuite intervenu entre la fondation et les plaignants. Ceux-ci pensent qu’il n’a pas été respecté. En 2013, ils ont découvert que les œuvres collectionnées par leur grand-mère avaient été déplacées au profit d’autres, données par Hannelore et Rudolph Schulhof, dont le nom figure désormais sur une plaque à côté de celui de Peggy. En outre, le jardin où Peggy repose est occupé par des sculptures, pour l’essentiel provenant de la collection Patsy et Raymond Nasher. Le mur d’entrée du jardin porte une plaque à leur nom et des fêtes y sont organisées. D’où une accusation de «  violation de sépulture ». Mais l’intérêt de ce procès était ailleurs : une collection peut-elle être considérée comme une œuvre de l’esprit ? Un tribunal avait reconnu, en 1997, ce caractère à celle de la Cinémathèque conçue par Henri Langlois. Ce n’est pas le cas de celle de Peggy Guggenheim, avait plaidé Me Pierre-Louis Dauzier, pour lequel « il est incontestable que le collectionneur fait…

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